Je suis partie dans le cadre d'un CES au nord de la Slovaquie (Zilina) pour une mission d'un an.
Ma motivation principale a été le ras-le-bol du Covid-19. Je ne vais pas mentir, c'est vraiment ce qui m'a poussé à partir. J'ai fini ma licence pendant le premier confinement et j'avais prévu de partir 3 à 6 mois en Islande pour faire le tour de l'île en faisant du Woofing mais la pandémie à annuler mes plans. J'ai trouvé un travail en France et je suis retournée chez mes parents pour économiser le plus possible. Au final cette situation ne m'aidait pas du tout car je ne faisais rien qui me plaisait et toutes mes activités favorites étaient impactées par la crise sanitaire. J'ai donc décidé de regarder toutes les possibilités que j'avais de partir à l'étranger le plus vite, le plus longtemps et le moins cher possible. J'ai trouvé le programme du Corps Européen de Solidarité et j'ai commencé à candidater à toutes les missions que je me voyais faire sur une longue durée, sans prendre en compte le pays ou le thème de la mission, mon seul critère était que la mission dure 10 mois minimum.
Je n'avais pas d'attentes particulières car mon départ c'est fait assez vite au final et je n'ai pas vraiment eu le temps de penser à mes attentes (j'ai commencé à candidater en Janvier et j'ai eu mon contrat mi-Mars pour partir le 1er Avril).
Si je dois quand même dire quelque chose je pense que mon attente principale était simplement de voyager et de rencontrer des gens pour sortir de ma routine en France.
Je n'ai pas fait énormément de choses. Une fois que j'ai su où j'allais, j'ai regardé sur Google les alentours histoire de savoir à peu près à quoi allait ressembler mon nouvel environnement. J'ai regardé le coût de la vie et les pays frontaliers. Etant donné que j'avais déjà prévu de partir à l'étranger seule et sur une longue durée je n'ai pas vraiment senti le besoin de me préparer plus que ça puisque dans un sens j'étais déjà prête.
Pour être honnête, le peu de choses que j'ai préparé et/ou regarder avant de partir étaient pour rassurer mes parents plus qu'autre chose.
Etant donné que je n'avais jamais expérimenter ce genre de chose avant, j'avais un petit peur que finalement je ne sois pas faite pour ça. J'ai eu aussi peur de m'éloigner de mes amis restés en France.
La plus grande appréhension que j'avais était que, depuis petite je savais que le jour où j'allais partir à l'étranger je n'allais pas revenir en France pour y vivre sur du long terme. Ce n'était pas vraiment une appréhension au final mais j'étais contente de me dire que le moment de partir était enfin arrivé.
Je pense qu'il m'a fallu 1 mois et demi à peu près pour commencer à me sentir bien dans mon nouvel environnement.
Non je n'ai pas rencontré de difficultés particulières. Il peut peut-être y avoir la barrière de la langue, notamment parce que dans la région où j'étais très peu de personne parle anglais. Mais au fil du temps j'ai appris le vocabulaire en slovaque dont j'avais besoin et si jamais je pouvais appeler mes amis de là-bas qui m'aidaient toujours dans ce type de moment.
Je n'ai pas eu à chercher de logement par moi-même car l'ONG qui m'a accueilli s'en est chargé, cela fait partie de la convention du CES.
Oui, il y a des lignes de bus qui desservent très bien tous les coins des villes mais aussi les villages aux alentours. Il y a aussi des trams dans les plus grandes villes. Il y a surtout beaucoup de trottinettes électriques, c'est ce que j'utilisais le plus personnellement, car trouvable facilement, rapide et très peu cher comparé à nos trottinettes en France.
Même si il y a beaucoup de transports en commun je pense que c'est quand même possible de tous faire à pied. Il y a beaucoup de rues piétonnes, et les villes ne sont quand même pas si grandes que ça si on a l'habitude des grandes villes françaises.
En Slovaquie il mange beaucoup de choux, de pommes de terre, de porc et de fromage.
Il n'y a pas énormément de sorte de fromage comme ici en France mais ils aiment le mettre dans tous leurs plats typiques.
La spécialité de Slovaquie est les Halusky, c'est comme des pâtes (version slovaque) avec du fromage et des lardons grillés, c'est très très bon !
Sinon en autre spécialité il y a l'alcool, notamment de nombreuses bières slovaques et tchèques et le borovicka qui est une sorte de gin slovaque.
Je ne pense pas avoir de bons plans spécifiques à partager, la meilleure chose à faire selon moi est de demander aux locaux leur restaurant, fast-food, bar préféré et de se laisser porter par le vent. C'est toujours ce que j'ai fait et je n'ai jamais eu de mauvaises surprises. Si vous partez pour un volontariat, je vous conseil de demander aux autres volontaires. Quand j'allais rendre visite aux volontaires de Bratislava je les laissais me guider, déjà car ils vivent là donc ils ont eu meilleure connaissance des lieux et aussi car en tant qu'étranger ils connaissent des adresses où l'on peut parler anglais facilement avec les locaux.
Pour ce qui est du logement je ne peux pas dire car avec le CES nous sommes logés. Cependant j'ai dû prendre un Airbnb à Bratislava début juillet et j'ai payé 30€ par nuit pour un petit appartement en plein centre ville la première semaine de juillet. Je ne connais pas les prix des loyers mais si jamais les locations sont assez attractives.
Le transport est un très bon plan en Slovaquie, tout le pays est très bien desservi, et c'est aussi très simple de prendre le train pour passer les frontières. Pour donner un exemple, le trajet Zilina-Bratislava durait 2h45 et coûtait 9,40€. Il y a la Wifi et des prises dans chaque trains et il n'y a pas besoin de payer un supplément pour y avoir accès. Le plus est un tout petit peu plus cher que le train, par exemple, un trajet Zilina-Kysucké Nové Mesto dure 10 minutes en train et coûte 0,60€ or le même trajet en bus dure 20/30 minutes et coûte 1,20€ environ.
Pour la nourriture, les prix restent encore une fois très attractif comparé à la France. En ce qui concerne la viande et les produits laitiers je ne peux pas dire avec précision car j'en ai rarement acheté en supermarché. Les fruits et légumes sont moins chers quand France mais ils font parti des articles les plus chers là-bas. L'alcool est beaucoup moins cher, environ 2€ pour 50cl de bière.
Un jour je me baladais dans Bratislava avec une autre volontaire. On s'est installées en terrasse pour boire un mojito et au moment où nous avons eu nos verres une espèce de roulotte s'est garé sur le trottoir d'en face. C'était un vélo géant qui avance quand tout le monde pédale en même temps, il y avait de la musique et un groupe de jeunes hommes tous déguisés en Schtroumphs. Ils ont vu que mon amie et moi étions intriguées, parce que la scène était très drôle, alors ils nous on invités à les rejoindre. C'était un enterrement de vie de garçons. Et nous avons passés 3 heures à pédaler dans les rues de Bratislava avec ces gens, en chantant et buvant de la bière (il y avait des bières à volonté). On a appris que c'était un groupe d'autrichien qui venait faire l'enterrement de vie de garçon d'un dès leur à Bratislava car c'était moins cher ici. C'était une très bonne soirée, on a beaucoup rigolé ce soir là.
Je pense que oui si on arrive à faire un volontariat dans un domaine qui correspond à notre projet professionnel. Malheureusement ce n'est pas mon cas mais je pense tout de même que j'ai développé et/ou amélioré certaines compétences qui me seront utiles dans ma carrière professionnelle.
Je ne pense pas avoir vraiment changé mais j'ai plus l'impression que certains traits de mon caractère ou de ma personnalité ce sont révélés.
Bien que je me considérais comme quelqu'un d'assez ouvert avant, je me suis rendue compte que j'avais encore besoin de déconstruire beaucoup de choses et cette expérience m'a permis de me rendre compte de cela.
Ce qui me manque le plus c'est la liberté que j'avais lors de mon volontariat ainsi que rencontrer de nouvelles personnes tout le temps. Maintenant que je suis rentrée je me sens un petit peu bloquée dans ma vie en France et je n'attends qu'une chose c'est de repartir.
Evidemment ! Je repars déjà en Juin, je vais faire un petit tour de l'Italie du Nord seule. C'est quelque chose que je souhaitais faire depuis longtemps et je pense que mon expérience en CES m'a enfin apporté la confiance nécessaire pour me lancer à partir toute seule, sans organisme pour me soutenir.
Avec ce dispositif: Il ne faut pas hésiter ! Si l'occasion se présente autant la saisir car il n'y a rien à perdre. Le CES est un dispositif réputé et tout est assez contrôlé, je pense que c'est un bon moyen de partir à l'étranger sur une longue durée pour la première fois.
Dans ce pays: Je ne connaissais pas du tout la Slovaquie avant d'y aller et j'ai découvert un pays magnifique. Hors CES, je pense que c'est un très bon pays pour partir à l'étranger en solitaire (car assez sécurisé) et c'est aussi un très bon pays si vous voulez partir quelques temps à moindre coûts, la vie y étant beaucoup moins chère qu'en France par exemple. C'est aussi un pays très intéressant si vous ne voulez pas rester dans un seul pays et voyager aux alentours car la Slovaquie est frontalière avec plusieurs pays et les trajets ne coûtent pas grand chose si on se débrouille bien !