En octobre 2015 je me suis lancée dans une expérience de volontariat européen et me suis envolée pour la Bulgarie pour une durée de 6 mois. Ma mission à Pazardjik consistait à mettre en place des animations dans un centre pour adultes handicapés, et surtout à leur donner le sourire. A cette occasion nous étions une dixaine de volontaires venus d'un peu partout en europe et nous organisions chaque jour des activités manuelles, musicales, des pièces de théatre ou encore des activités en extérieur.
Corps Européen de Solidarité
N'ayant connu que la France à cette époque, j'avais très envie de nouveauté et de dépaysement. Je voulais aussi me rendre utile et je ne parlais pas anglais, c'était l'occasion de me lancer un défi de taille!
Je recherchais une plus grande ouverture d'esprit et voulais voir comment je me débrouillerais toute seule (au sens ou j'allais être loin de ma famille et que toutes les décisions que j'allais prendre serait forcément des décisions qui viendraient de moi).
J'ai utilisé les quelques mois avant mon départ pour informer toute ma famille de mon projet et pour faire les démarches administratives nécessaires à mon départ (carte d'assurance maladie, passeport). L'avantage du volontariat européen (SVE maintenant renommé CES) c'est que je n'avais pas à m'inquiéter du logement.
Aucune appréhension, juste l'envie de me lancer :)
S'adapter à la vie locale n'a pas été très difficile dans la mesure ou notre coordinateur nous conseillait et nous accompagnait quand c'était nécessaire. On n'avait des cours de bulgare qui nous permettait de nous débrouiller quand nous allions au marché et les locaux étaient très gentils. la partie la plus compliquée était les 3 premières semaines de ma mission en Bulgarie. C'est le temps qu'il m'a fallu pour être moins silencieuse et commencer à communiquer en anglais avec tout le monde (les collocs et les collègues). A force d'écouter ce que les autres tentaient de dire, j'ai finis par comprendre de nombreux mots qui m'ont permis de communiquer basiquement avec autrui.
Petit mais convivial. Nous étions 6 volontaires de différentes nationalités en collocation. Nous avions tous 1 chambre pour 2 personnes mais comme nous vivions et travaillions ensemble nous avions noué des liens. Partager notre chambre avec quelqu'un d'autre ne nous posait pas de problème.
Oui, se déplacer à pied est assez facile car la ville n'est pas très grande. Il y avait aussi des bus pour aller jusqu'à la gare et des taxis pas chers.
Les banitsa! C'est très gras mais très bon. On les achète dans les rues, c'est aussi facile à manger qu'un sandwich. C'est une espèce de pâte feuilletée frite avec du fromage locale à l'intérieur (du siréné, un peu comme la féta).
Les transports ne sont pas cher. Il faut compter environ 12€ billet de train pour traverser le pays du nord au sud. la monnaie locale est la lev. 1 lev = 0.50€
Un soir, on a tous (branché nos pc ou téléphone dans nos chambres en même temps. On utilisait aussi tous un radiateur d'appoint poussé à fond dans chaque chambre car c'était l'hiver et qu'il faisait froid. Nous étiond 6 collocataires, résultat nous avons fait sauté le système électrique de tout l'immeuble. Plus d'électricité = plus de chauffage, il faisait -20°C dehors donc nous avons passé une soirée très conviale à se tenir chaud les uns les autres dans l'obscurité du salon jusqu'à ce que quelqu'un relance l'électricité.
OUI! et ce n'est que du positif à mes yeux. Par contre ma famille ne s'attendait pas forcément à me retrouver changée ou alors ils s'y attendaient sans vraiment comprendre ce que ça voulait dire. La communication n'a pas toujours été facile après mon retour en France. Parfois les autres s'attendent à ce qu'on réagisse comme par le passé alors qu'on n'est plus la même personne.
De cotoyer autant d'étrangers dans la vie quotidienne et de vivre avec eux.
Sans hésiter! J'ai l'impression de devenir une meilleure version de moi-même à chaque voyage.
N'hésitez pas. Ca ne coute rien et on est accompagné tout en étant autonome. C'est top pour se découvrir soi-même.