Témoignages
FCM
Evènements
Recherche d’offres de mobilité, d’hébergement ou autres services

Témoignage

Evan - 20 ans

Destination
Umeå
Pays
Suède
Statut
Etudiant(e)
Pays d'origine
France
Type de séjour
Etudes

Mes photos

Mon témoignage

J'ai effectué un semestre d'échanges dans le cadre de mes études à l'Université d'Umeå en Suède.

Dispositif/bourse

Erasmus+

Avant mon séjour :

Quelle était ta principale motivation au départ ?

Puisque j'ai toujours été attiré par la culture scandinave depuis mes 13 ans, ma principale motivation était de m'imprégner directement de cette culture dans le pays. Par ailleurs, je souhaitais aussi approfondir mes connaissances en suédois. C'est pour ça que j'ai décidé d'en étudier la langue à l'université.

Quelles étaient tes attentes avant ton départ ?

Avant mon départ, je n'avais pas d'attente particulière, si c'était celle à parvenir à parler en suédois directement sans passer par l'anglais, en espérant que les locaux me comprennent et vice-versa.

Comment t’es-tu préparé au départ ?

En ce qui concerne les billets d'avion, dès que ma date d'arrivée fut confirmée par l'établissement d'accueil, j'en ai tout de suite cherché afin de m'y prendre à l'avance et d'éviter de les payer trop cher. Par rapport au logement, c'était l'université d'accueil qui se chargeait de proposer des logements via un catalogue en partenariat avec l'équivalent suédois de l'OPHLM : par conséquent, il a fallu effectuer quelques démarches en amont et régler des frais. J'ai essayé de voir tous mes amis avant mon départ. Puisque je me rendais dans une région très froide (un hiver aux alentours de -23°C), évidemment, j'ai pensé à prendre des vêtements chauds.

Quelles étaient tes appréhensions avant ton départ ? 

Je n'avais pas d'appréhension particulière, car la Suède n'est pas un pays si différent, je m'y étais rendu à plusieurs reprises auparavant, et j'en connaissais déjà bien la culture.
La seule crainte que j'avais était qu'il y ait des changements imprévus ou bien des incertitudes en raison de la pandémie de Covid.

Pendant mon séjour :

En combien de temps t’es-tu adapté à la vie locale ?

À la seconde où j'ai posé le pied sur le territoire ! Les Suédois sont très attentifs à la qualité des interactions sociales, donc s'ils voient que vous êtes étranger, ils vous mettront tout de suite à l'aise afin que vous vous comportiez à la suédoise. On se fait très vite au climat aussi, pourvu que l'on soit habillé en adéquation...

As-tu rencontré des difficultés lors de cette adaptation ? Si oui, lesquelles ?

En termes de relations sociales, je n'ai pas rencontré de difficulté particulière, puisque je me suis rapidement fait des amis même si les cours se passaient à distance. Mes amis étaient à la fois suédois et de toute l'Europe, et cela m'a beaucoup aidé. En revanche, le fait qu'il n'y avait que 5 heures d'ensoleillement par jour (et donc que le soleil se couchait vers 14:00 en janvier) était un peu difficile pour moi au début, mais j'ai pallié à cette difficulté.

Comment as-tu cherché et trouvé ton logement ?

Par chance, l'Université d'Umeå, à travers son International Housing Office (IHO), se proposait pour organiser le logement des étudiants en Erasmus+, puisqu'il existe une crise du logement en Suède et que se loger est à la fois plus difficile et plus cher qu'en France. Si l'on souhaitait en bénéficier (car quelques irréductibles se sont mis en tête de trouver un logement par leurs propres moyens), il fallait verser un acompte qui correspond environ au premier mois de loyer ainsi qu'à des frais de gestion (pensez aux frais de change avec la banque). Une fois ce premier versement fait, l'IHO vous ouvrait son catalogue de logements disponibles, et il ne restait plus qu'à choisir notre préféré !

Était-il facile de se déplacer en ville ? (transport en commun, voiture, rues piétonnes…)

Un proverbe suédois dit : "Il n'y a pas de mauvaise météo, seulement de mauvais vêtements" : donc tant qu'on a les bonnes chaussures, c'est facile ;-)
Pour les transports en commun, Umeå et ses alentours sont très bien desservis par le réseau de bus local constitué de 9 lignes. Il y a également deux gares directement reliées à Stockholm, ainsi qu'un aéroport qui propose des vols depuis/vers Francfort-sur-le-Main et Stockholm Arlanda.
Pour la voiture, il a fallu à mes quelques amis conducteurs un petit temps d'adaptation pour se faire aux routes enneigées ou bien verglacées, mais une fois qu'on a pris le pli, c'est comme à la maison. En hiver, c'est obligatoire selon la loi suédoise de porter des pneus neiges.
J'ajoute qu'Umeå est un Disneyland pour cyclistes, il y a des pistes cyclables partout et elles sont très bien entretenues, de quoi faire le bonheur de mes amis néerlandais.

Quelles étaient les spécialités locales ?

Les Suédois adorent les sucreries sous toutes leurs formes : ils raffolent particulièrement des pâtisseries (kanelbullar - brioches à la cannelle ; semlor - buns à la crème...) et des bonbons : dans chaque grande surface il y a un rayon entier (oui oui, entier) dédié aux bonbons.
Ils aiment beaucoup les plats à base de poisson, particulièrement le hareng et le saumon : mospotatis ou surströmming par exemple. Il existe aussi le svensk korvstroganoff, un plat étudiant à base de riz et de saucisse de Francfort. Ils aiment aussi beaucoup les hotdogs et la viande de renne est répandue.
La Suède est le vice-champion mondial de la consommation de café, derrière les Finlandais. À ce titre, la pause café (en suédois : fika) est un instant sacré dans la journée d'un Suédois. Plus qu'une pause café, c'est une institution sociale privilégiée dans laquelle tout le monde se retrouve afin de discuter ensemble de leur weekend, ou bien de tenir une réunion informelle...
Information pratique : dans les restaurants et dans les grandes surfaces, il existe beaucoup plus d'alternatives pour les personnes qui ont un régime végétarien, vegan ou même sans gluten/sans lactose.

Peux-tu partager tes bons plans pour sortir et manger ?

En premier lieu, si vous souhaitez grignoter un encas sur le pouce, en allant à la fac par exemple, vous pouvez acheter un hotdog dans un magasin de type Pressbyrån, ce n'est pas cher et c'est plutôt bon (partout on vend des saucisses végétariennes aussi).
Je vous recommande absolument de tester au moins une fois la chaîne de restauration rapide MAX, c'est une chaîne 100% suédoise qui représente un sérieux concurrent pour les chaînes de fastfood traditionnelles.
Si vous souhaitez acheter de l'alcool au-dessus de 4,5°, inutile de chercher dans les rayons des grandes surfaces : la vente leur est interdite et il faut se rendre dans un magasin spécialisé et contrôlé par l'État qui s'appelle Systembolaget, pour lequel il faut avoir minimum 20 ans (la carte d'identité est systématiquement contrôlée).
En soirée, ce n'est pas comme en France où "tout le monde ramène ce qu'il peut/veut et on met en commun". En Suède, chacun ramène son propre alcool ! Et gare à vous si vous êtes pris en train de prendre une bière dans le paquet du voisin, ce sera très mal vu.

Quel est le coût de la vie locale ? (en comptant le logement, les transports, la nourriture...)

La vie en Suède est plus chère qu'en France, c'est pour ça que mon université m'octroyait une somme plus importante au niveau de la bourse Erasmus+ qu'à mes amis qui partaient, par exemple en Croatie ou au Portugal. L'abonnement de bus coûte 46€ par mois, ce qui est relativement élevé. Pour le logement, puisque nous bénéficions d'équivalents de "logements sociaux", nous ne payions pas très cher, mais le marché suédois de la location est très concurrentiel et donc les prix sont beaucoup élevés. À Stockholm par exemple, les prix sont similaires à ceux de Paris.
La nourriture est aussi plus chère qu'en France.
En contrepartie, si vous travaillez en Suède, vous avez beaucoup plus d'avantages, comme le salaire plus élevé évidemment, mais aussi les différentes primes et compensations, les heures supplémentaires mieux payées, et puis tout ce qui a trait au service public.

As-tu une ou des anecdote(s) originale(s) ou amusante(s) à raconter sur ton expérience ?

Après quelques semaines à Umeå, j'ai arrêté de compter les fois où je tombais sur le trottoir verglacé.

Après mon séjour :

Penses-tu que cette expérience de mobilité favorise l’insertion professionnelle ?

Oui, sans aucun doute : le fait d'expérimenter l'interculturalité vous prédispose à des situations au travail où vous serez amenés à travailler avec des collègues étrangers, donc où il faut parler une langue étrangère et où parfois il faut faire attention aux différences culturelles entre votre pays et celui de vos collègues.
De plus, vous vous améliorerez forcément en anglais, ou bien dans la langue du pays, c'est un atout de taille pour les recruteurs.

Penses-tu avoir changé après ton séjour ?

Oui, cela m'a changé dans le sens où j'ai pu découvrir de nouveaux horizons, m'élargir à un grand nombre de pays et de cultures, puisque je devais avoir des amis d'au moins une vingtaine de nationalités différentes, et ce joli pêle-mêle m'a fait comprendre que nous ne voyions pas tous le monde de la même manière. Pour comprendre l'autre, il faut d'abord le connaître.

Qu’est-ce qui te manque le plus ?

Sans aucun doute : la neige à perte de vue et de pouvoir faire du ski de fond dans la forêt juste à côté de chez moi !

Voudrais-tu repartir à l’aventure encore une fois ? Pourquoi ?

Je voudrais absolument repartir en mobilité, cette fois en allant dans un pays à une culture plus différente de la mienne, car ça représenterait un nouveau défi pour moi et ça me permettrait de sortir de ma zone de confort.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) jeune qui souhaiterait partir avec ce dispositif et/ou dans ce pays ?

Un seul conseil : foncez. Vous n'en retirerez que du positif, la culture suédoise saura vous étonner et vous charmer.
Pour l'anecdote, la plupart de mes amis sur place se disaient avant leur mobilité que la Suède, ça n'était pas leur premier choix, voire que ça ne les attirait pas trop, car c'est peu peuplé, ou bien parce qu'il fait froid. Mais au final, si vous faites un pas vers les Suédois, les Suédois vous le rendront bien car ils sont très ouverts aux étrangers.

Identifiez-vous  ou  créez un compte  pour contacter la personne ayant déposé ce témoignage.